27.3.05

Obscurité, à Bergen Belsen, le novembre

Dieu créa la lumière
Ne pouvant travailler en obscurité
Ensuite le distribuant
Un peu à l’ouest, à est, à sud ou à nord.
Dans la distribution BB n’était pas présent
Et n’a reçu aucun lumière.
Il cria bien sûr “pourquoi n’ai-je eu”?
Mais la marmite fut déjà plus loin.
C’est ainsi que BB est horriblement noir
Où on ne sait même pas, peut-on voir?
Et ce grand obscurité, y est resté
Lentement pénétrant dans le cerveau des allemands.

Nous nous levions à Bergen Belsen à sept et demi
Attrapant nos tasses sans les voir
Puisque nous recevions de café dans l’entré
Sans voir, en rang nous nous sommes mis
Le distributeur en obscurité remplissait, remplissait,
Entre temps, dans la noir, une partie à côté s’écoulait.
Retournant près de notre lit, la moitié sur le sol de déversait.
A midi venait le déjeuner, assis sur le lit
Nous mettions à la place de patates de REPA dans nos bouches
Le jus se déversant sur nos pauvres vêtements.
Puisqu’en obscurité, nous ne trouvions pas nos bouches.

Le nuit commençait l’amusement
De faire le queue devant la porte du WC,
Sans reconnaître l’une l’autre dans l’obscurité
Vouvoyant nos mères, tutoyant l’inconnu.
Et quand la nuit sombre était passé,
Venait vendredi matin avec ses plaisirs
Sans courant le matin, sans courant le soir,
L’obscurité dévorait notre corps, notre âme.
On se couchait tôt, on ne dormait pas la nuit.
On perdait la notion de la lumière.
Il nous reste de Bergen, sans doute,
Ce mot : obscurité, obscurité !

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