27.3.05

30 septembre, Engelberg

Les fêtes d’automne. Que c’était émouvant et triste l’année dernière, à Bergen-Belsen. Et aujourd’hui il y a une année, à Simchat-Tora, là, il était par hasard un jour un peu plus sec. Les enfants sont sortis des baraques, une centaine, avec leurs minuscules drapeaux bleu blanc ils sont passés dans la cour pleine de boue et des flaques d’eau. Très difficilement croyions nous alors, que la majorité de ces enfants, cette année pourront fêter le Tora en Erecz Izrael.

Combien cette fête peut être saisissant là-bas. Mais c’est horrible de savoir que les autres enfants, déportés, ont été arrachés de leur mères , mari de son épouse et les vieux avec les enfants, comme il s’avère maintenant de jour en jour, par les témoignage dans le tribunal des criminels de guerre : ils les ont détruit avec des moyens incroyablement horribles. Les mères qui n’ont pas laissé échapper le main de leur petit enfant étaient emportés avec eux aussitôt arrivés dans le camp, dans la chambre à gaz et tués, détruits. On a procédé de même avec les vieux, les malades.

Non, je ne veux pas donner des détails, je voudrais ne pas y penser, mais hélas je n’arrives pas avec cela faire que tout cela ne soit pas arrivé, que qui est arrivé, tout qu’on n’a pas réussi à faire qu’il n’arrive pas, on ne croyait pas qu’il puisse arriver ; espérant de miracle, cachant notre tête dans le sable, nous avons laissé au-dessus de notre tête et sur notre sang et cœur souffrir. Des millions de martyres crient vengeance. Mais on ne peut même pas avoir assez venger, jamais. Moi, qui étais toujours celle qui pardonnait, je me surprends, quand je lis, qu’on a réussi à rattraper un criminel de guerre, je jubile et un sentiment me prend, disant que n’importe quoi n’est pas assez, ce qu’ils reçoivent en retour : que les Chehoslovaques envoient avec méchanceté de milliers de allemands küdet en Allemagne. Mais pas dans des chambres de gaz.

Les criminels de guerre vont être jugés. Mais ils ne souffrent pas millier de tortures, ne seront pas épuisés par famine, torture, jetés sur les routes - ils ne souffriront pas un mort de tortures horribles. À Berlin, les Allemands ont faim et froid. Mais ils ne souffrent pas l’enfer de l’enfer, et si oui, si déjà assez relativement, qu’ils ont aidé leur Führer et ses acolytes de faire, ou ont fermé les yeux qu’ils fassent…

Hélas, tout cela ne va pas nous ramener nos chers. Ne fera que ce qui est arrivé ne soit pas arrivé…

1945. Engelberg octobre

Première lettre d’Anna de Palestine
envoyé de Asled,
5 septembre 1945

Je ne t’es pas écrit, je n’avais même pas de papier, mais je n’ai plus de patience d’attendre jusqu’à nous soyons libres. La route était plus dure qu’on croyait, mais aussi intéressant, que cela valait la peine. Arrivés en Italie, nous étions étonnés et ébahis par la différence entre les deux pays! Nous avons aperçu le train sur lequel nous devions passer, vieux et fatigué, pour transport de marchandise. Alors les ’élèves’ de Herman voulaient aussitôt ’résister’. Nous avons quand même transféré heureusement, même ainsi nous avons eu honte après. Les Italiens voyagent dans wagons des bestiaux, une sur le dos de l’autre, dans le soleil brûlant. Et seulement les peu heureux, chanceux, parce que en général, il faut transvaser dans les salles de gares et attendre des jours un train.

Ce pays montre une image horrible de guerre. Tout est incroyablement en ruine, nous n’avons pas vu pendant les trois jours de voyage une seule maison ou un pont intact. On peut trouver (relativement au franc) tout dans l’énorme marché, mais les gens sont fantastiquement pauvres et en loques, c’est presque impossible d’imaginer.

Nous avons passé deux heures en Rome, nous avons regardé la ville sur des camions.

Nous avons souffert beaucoup de la chaleur et l’impossibilité de nous nettoyer. Les trois nuits sur le train ont été fort difficiles. À Bari, une nouvelle déception : on nous a mis dans un camp aussi sale que je n’ai jamais vu, où étaient déjà des Grecs, des hindous et d’autres différents énergumènes bruts et méchants. Nous dormions dehors, sur la terre desséchée par le soleil, entourés de nos propres gardes, puisque entourés des soldats affamés de femmes qui n’ont pas vu de femmes depuis quatre ans. On nous a demandé de ne pas porter de short, parce qu’on les excite trop leurs fantasmes… Après cinq jour nous sommes partis directement à Toronte.

Un grand souvenir, un bateau énorme, 600 soldats aident y mettre les valises des femmes. De nouveau de nourriture de masse, horrible chaleur, mais très bonne alimentation. Seulement les fruits nous manquent. En Italie nous avons eu les plus beaux fruits et l’alimentation était très répétitive mais bonne. Le lendemain, sur le bateau, tous étaient malades, seulement moi non. Zsuzsika est très gentille, Marika est très sauvage, elle n’ose même pas venir chez moi, tellement ils ont réussi à lui faire peur dans son groupe.

Après 56 heures de route, l’aube dimanche, nous avons aperçu les rives d’Haïfa. C’était une minute touchant, tout le monde était ému et nous avons chanté le Hatikva. Les chants de ceux nous attendaient sur que quais se mélangeant lentement avec celui des arrivants.

Dezsö m’a aidé sans cesse pendant le voyage, pendant que sa mère faisait du cirque se plaignant qu’il ne s’occupe davantage d’elle. Malgré tout, je n’ai pas réussi qu’il ne s’occupe plus de moi, son seul but dans la vie est de m’épouser. Ici, il a été attendu de beaucoup des amis et aussi d’argent. Il ne sait pas que choisir entre les possibilités. Moi je ne veux pas, en aucun façon me dépêcher à faire des choix.

Après l’examen de douane, ils nous ont conduit tout suite au camp. Des barbelés, de la propreté parfait, une énorme chaleur. Beaucoup de formalités, d’attente en queue. Très bon alimentation, premier niveau. Tous sont indécis, peu savent par où aller, que faire. Déjà, vous me manquez.

Deuxième lettre d’Anna
le 7 septembre de Tel-Aviv

Mes chers, cette lettre je vous écris la première journée, d’une terrasse de café de Tel Aviv. J’ai accepté l’invitation de loge dans un hôtel, près de la mère (hier soir je suis déjà partie).

Hier soir, pour mon arrivé, m’attendait une note de Elemér Hirsch, que j’ai déjà un travail. D’après ceux qui le savent, mon métier est très bon, il y a un manque de professeurs. Je voudrais ouvrir un école en même temps que j’enseigne à l’école, éventuellement ensemble avec Vica, mais avoir une salle pour la gymnastique est on très grand problème. En général, le logement, il n’y a pas incroyablement, est la base des problèmes. Ici, quelqu’un qui construit aurait une très large possibilité, surtout Laci, qui avec l’aide de Joël pourrait trouver du matériel et pourrait gagner très bien.

Deux jour plus tard je continue ma lettre :
La première impression de Tel-Aviv est formidable. C’est une ville de monde merveilleuse, avec énormément d’argent on peut y vivre fort bien. Même pour Boris. Ce n’est pas vrai ce que nous avions entendu là-bas. Dans cette ville, on ne voit aucun communisme. Les femmes sont élégantes. Les boutiques étincelantes, on peut y trouver tout (mais horriblement cher). Les logements sont très beaux, les cafés remplis, musique, amusements.

On peut trouver de travail. Un ouvrier de port gagne une demi pound par jour, par contre Dobkin (personnalité conducteur juif de premier rang), gagne 40. Ce qui est le minimum pour vivre. Une chambre sans meubles coûte 10 pounds par mois, celui qui a de chance d’en trouver.

Il n’y a pas de carte d’alimentation, en général ce n’est pas cher pour manger. Un kilo de meilleur chocolat est 1.75 pound, mais on peut déjà déjeuner à midi pour 20 piastres. On trouve tout. Je n’arrive plus à manger, je suis aussi saturée.

Tout que j’ai apporté est fort bien ici. Il y a certains articles impossibles de trouver, par exemple de vaisselle de porcelaine. Aussitôt que j’ai senti que je ne peux pas acheter quoi que soit, parce que si tout ira bien pour moi, cela dit seulement que je pourrais vivre.

J’ai déjà écrit que je trouverai facilement un emploi d’après tous, des élèves aussi, mais de salle difficilement ou pas du tout. J’essaierai d’avoir le droit d’enseigner dans la salle où je serai enseignante.

Joël m’a aidé 100%, je lui ai donné ton lettre, Laci. Il est très attentif et arrange mes affaires. Il a de sérieux poids dans la vie politique d’ici. Il essaie de me trouver de logement.

Les enfants sont dans deux kibboutz différents, hélas, une journée de voyage d’ici. À la fin des fêtes, je vais les visiter.

Je vous embrasse beaucoup,
ta fille Anna

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ce journal est passionnant.
Et montre a quel point l'être humain peut se sortir de tellement d'horreur.
Souvent j'aurais voullu que mes grands-parent sme racontent leur histoire.
Cuex qui sont aller la-bas, n'ont jamais rien dit, rien raconter.
Mais je peux autant comprend le "devoir" de raconter pour ne pas oublier,e t essayer de ne pas refaire. Comme j epuex également comprendre la dificulté de raconter tout ca.
Le choix n'est pas si évident.

Merci Julie, de nous retranscrire cela.
De nous permettre d'apprendre, de voir.
De ne pas oublier.

Sophos